Le juge d’instruction près la cour d’appel de Casablanca a ordonné, vendredi 4 avril, la remise en liberté provisoire de Kamil Bennis, M’hammed Alj, Saâd Slaoui et Ahmed Daghbour. Placés en détention depuis novembre 2024, les quatre hommes étaient poursuivis dans le cadre de l’affaire qui les oppose à la ressortissante française Félix Sixtine et à son compagnon, Mohamed Amine Naguib.
Le parquet, informé de la décision, n’a pas interjeté appel. Une audience de confrontation entre la plaignante et les accusés s’était tenue le 28 mars dernier, en présence du juge d’instruction. Ce revirement intervient un mois après l’annonce par Félix Sixtine de son désistement. Dans une déclaration au magistrat, elle avait affirmé ne plus se souvenir d’une partie de la soirée au cœur de l’affaire et remis en cause la véracité de ses premières accusations.
Plainte retirée, mémoire floue, mais l’enquête se poursuit
Le 7 mars, Félix Sixtine avait officiellement retiré sa plainte contre Kamil Bennis. Elle déclarait alors que ses souvenirs de la soirée en question étaient partiels et que sa version initiale ne reflétait pas les faits. Ce désistement a profondément modifié la dynamique du dossier.
Mohamed Amine Naguib, compagnon de la plaignante et partie civile au départ, avait également retiré sa plainte. Il a toutefois maintenu son témoignage à charge contre les quatre accusés. Condamné à quatre mois de prison pour outrage à un avocat, il est actuellement incarcéré.
Le procès reste à venir. Les débats judiciaires s’annoncent tendus, dans une affaire mêlant notoriété, réseaux d’influence, et des versions contradictoires.
