Le ton est ferme, la ligne désormais constante. La France, par la voix de son ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a réitéré ce mercredi devant l’Assemblée nationale sa position sur le Sahara. Le soutien à la souveraineté marocaine ne se limite plus à des mots diplomatiques feutrés : il s’énonce désormais comme un engagement cohérent, affirmé, assumé.
Le message est limpide. Paris ne voit d’avenir au Sahara que dans le cadre du plan d’autonomie proposé par le Maroc. Une approche que la diplomatie française qualifie de réaliste et crédible. Le soutien s’ancre également dans le cadre onusien, avec l’objectif affiché d’une solution politique durable, acceptée par toutes les parties.
De l’Élysée au Parlement : une parole d’État
Ce n’est pas la première fois que la France l’annonce. Mais cette fois, le calendrier et le ton choisis renforcent la portée politique. En juillet 2024, Emmanuel Macron s’était adressé directement au Roi Mohammed VI pour exprimer l’« intangibilité » de la position française sur cet enjeu qu’il qualifie de sécurité nationale pour le Maroc.
Quelques mois plus tard, le président français franchissait un nouveau palier en déclarant publiquement, lors d’une séance solennelle au Parlement marocain, que « l’autonomie sous souveraineté marocaine » est la seule issue envisageable. Une déclaration prononcée devant les représentants des deux nations, avec la solennité qu’impose la tribune.
Fin de l’ambiguïté, place à la clarté
Avec cette position, la France enterre les hésitations du passé et s’aligne sur une lecture géopolitique qui épouse celle du Royaume. Une ligne que Paris entend défendre à la fois au niveau national et sur la scène internationale, comme l’a rappelé Jean-Noël Barrot.
Cette prise de position sans ambiguïté est également un signal adressé à d’autres partenaires européens : l’heure n’est plus aux formules prudentes, mais à des engagements tangibles. Le Sahara n’est plus un dossier périphérique ; il s’impose comme un axe central de la diplomatie régionale.
