Dès 8h50 GMT, le Soleil commencera à s’effacer partiellement derrière la Lune. Le phénomène durera près de quatre heures, jusqu’à 12h43 GMT, sans jamais plonger le ciel dans l’obscurité totale. Le Maroc, avec la Mauritanie, ouvrira le bal des observations avant que l’éclipse ne poursuive sa course vers l’Europe, le Canada et le Groenland.
Contrairement à une éclipse totale, le disque solaire ne sera jamais entièrement occulté. À son pic, seuls les habitants des latitudes nord – comme ceux du nord de la Sibérie – verront jusqu’à 90 % du Soleil masqué. Ailleurs, l’éclairage ambiant restera presque inchangé, comme une « lumière froide » imperceptible à l’œil nu, décrit l’astronome Florent Deleflie de l’Observatoire de Paris.
Regarder le ciel, oui, mais pas à n’importe quel prix
Observer une éclipse à l’œil nu reste dangereux. Les spécialistes alertent : lunettes spéciales obligatoires, mais neuves et intactes. Le moindre défaut, même minime, peut provoquer des brûlures irréversibles à la rétine. L’idéal ? Se rendre dans un centre d’astronomie ou une structure spécialisée, où des instruments sécurisés permettent une observation optimale. Taches solaires, protubérances, couronne… la mécanique céleste se laisse admirer en toute sécurité.
Les smartphones ne feront pas le travail. Sans filtre adapté, ils ne capteront ni l’ombre ni le contraste. La lumière du Soleil restera trop forte pour que l’éclipse apparaisse sur un écran non protégé.
Ce rendez-vous cosmique sera la 17e éclipse partielle du XXIe siècle. Pour les passionnés comme les curieux, c’est l’occasion de lever les yeux… avec précaution.