Une plainte a été déposée, mardi 25 mars, par l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) auprès du procureur général près la Cour d’appel de Casablanca. Elle fait suite à une requête émanant du père d’une fillette de Khouribga, infectée par le virus du sida après une opération chirurgicale réalisée en 2022 dans un centre hospitalier universitaire.
Selon les éléments communiqués par la famille, l’enfant, alors âgée de 13 ans, avait subi une intervention bénigne au niveau de l’oreille. Mais les semaines suivant l’opération ont été marquées par une dégradation brutale de son état de santé. Ce n’est que six mois plus tard, après un appel inattendu de l’établissement hospitalier, que la famille découvre le diagnostic : la jeune fille est porteuse du VIH.
Les tests effectués sur le reste de la cellule familiale se sont tous révélés négatifs. Un faisceau d’indices que la famille considère comme une preuve d’erreur médicale ayant conduit à une contamination post-opératoire. L’AMDH, s’appuyant sur les documents fournis par le père de la victime, exige aujourd’hui une enquête « rigoureuse et urgente ».
L’association appelle à faire toute la lumière sur les conditions sanitaires dans lesquelles s’est déroulée l’intervention. Elle alerte également sur la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle dans les hôpitaux publics afin de prévenir ce type de drame. En toile de fond, c’est la question de la responsabilité médicale qui revient au centre du débat. Et avec elle, la confiance des patients dans le système de santé public.
