Les sociétés de distribution de café ont informé leurs clients qu'à partir du 15 avril, les prix allaient augmenter de 20 à 25% par kilogramme. Une décision qui tombe comme un coup de massue pour les cafés.
« Le café d’entrée de gamme coûtait entre 50 et 55 dirhams le kilo. Aujourd’hui, il atteint 125 dirhams », explique Noureddine El Harrak, président de la Fédération nationale des propriétaires de cafés et restaurants, à H24info.
La plupart des cafés marocains se trouvent dans des quartiers populaires, où le prix d’une tasse est entre 7 et 10 dirhams. Si les prix continuent à monter, les clients risquent de ne plus pouvoir suivre. Pour l’instant, les professionnels ne veulent pas augmenter le prix de la tasse, par peur de faire fuir la clientèle.
Face à cette situation, la fédération a écrit aux ministères de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie, pour demander plus de clarté et un meilleur soutien. Elle a aussi saisi le Conseil de la Concurrence, mais n’a reçu aucune réponse.
Elle a donc mené sa propre enquête et découvert que, même s’il y a eu une légère augmentation du café au niveau mondial, l’écart avec les prix au Maroc reste anormalement élevé.
Le café, ce n’est pas qu’une boisson : c’est tout un secteur économique, avec des milliers d’emplois à la clé. Si les prix continuent à augmenter sans raison, beaucoup de cafés pourraient fermer.
« On ne peut pas supporter cette hausse. Il faut agir vite », insiste Noureddine El Harrak.