Le monde de l’éducation au Maroc est en deuil après la mort de Hajar, professeure de français à l’Institut de formation professionnelle d’Erfoud, décédée dimanche 13 avril après avoir été violemment agressée à la hache par un élève. En réaction, les principaux syndicats du secteur – FDT, FNE, UGTM, CDT et UMT – annoncent une grève nationale pour ce mercredi 16 avril, accompagnée de sit-in devant les directions provinciales et les académies régionales.
Des actions symboliques sont également prévues les lundi 14 et mardi 15 avril : port de brassards noirs et rassemblements de protestation durant les pauses scolaires.
Selon les premiers éléments de l’enquête, l’agresseur, un stagiaire âgé de 21 ans, aurait attaqué sa professeure à l’extérieur de l’établissement, après avoir été signalé pour comportement perturbateur. Grièvement blessée à la tête, la victime avait été transférée en urgence au CHU de Fès où elle a passé plusieurs semaines en soins intensifs avant de succomber à ses blessures.
L’agression, survenue en plein mois de Ramadan, a profondément choqué l’opinion publique. Une vidéo de la scène, montrant l’enseignante gisant au sol, a largement circulé sur les réseaux sociaux, provoquant une vague d’indignation.
L’auteur présumé de l’attaque a été interpellé par les forces de l’ordre et placé en garde à vue. Il fait actuellement l’objet d’une enquête judiciaire sous la supervision du parquet compétent.
Ce drame soulève de vives interrogations sur la sécurité dans les établissements de formation et les conditions de travail du personnel enseignant. Pour les syndicats, cet acte ne saurait être isolé : il révèle, selon eux, une crise plus large touchant le système éducatif et l’environnement professionnel des enseignants.