Selon les autorités françaises, les agents concernés sont rattachés au ministère français de l’Intérieur. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a qualifié cette mesure de « sans lien avec la procédure judiciaire en cours », évoquant une réaction à la mise en examen récente de trois Algériens, dont un agent consulaire, dans le cadre de l’enlèvement de l’influenceur algérien Amir Boukhors, connu sous le pseudonyme d’Amir DZ.
Ces trois hommes ont été mis en examen à Paris le 11 avril pour « enlèvement et séquestration en lien avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle », selon le parquet national antiterroriste (Pnat). Ils ont été placés en détention provisoire.
Le ministère algérien des Affaires étrangères a vivement réagi, dénonçant dans un communiqué « un développement inadmissible et inqualifiable » et estimant que cette affaire risque de porter un « grave préjudice » aux relations bilatérales.
De son côté, Jean-Noël Barrot a averti que la France était prête à prendre des mesures de réciprocité : « Si la décision de renvoyer nos agents était maintenue, nous n’aurons d’autre choix que d’y répondre immédiatement. »
Cette montée des tensions survient alors que les deux pays semblaient amorcer un rapprochement. Début avril, le président Emmanuel Macron et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune avaient exprimé leur volonté d’ouvrir une « nouvelle phase » dans leurs relations, après une période de forte tension diplomatique.
