La diplomatie algérienne a sorti son communiqué. Sobre mais agacé. Ce mercredi, Alger s’est dite “regrettée” — pour ne pas dire exaspérée — par la réaffirmation du soutien américain à la souveraineté du Maroc sur le Sahara, officialisée cette semaine par Marco Rubio, secrétaire d’État, lors d’un échange avec Nasser Bourita à Washington.
Dans la déclaration, le ministère des Affaires étrangères algérien fustige la position d’un “membre permanent du Conseil de sécurité” qui, selon lui, devrait s’en tenir aux textes — comprenez la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU, la même que l’Algérie dégaine à chaque rappel de la ligne américaine. Le Sahara, insiste Alger, “reste un territoire non autonome”, et ses habitants détiennent un droit “inaliénable” à s’autodéterminer. À croire que la diplomatie algérienne est restée coincée quelque part entre 1975 et le copier-coller du même argumentaire.
#بيان
وزارة الشؤون الخارجية 🇩🇿 pic.twitter.com/eUfhpe0RrJ
Mais à Washington, on ne semble pas prêt à réécrire la partition. Pour Marco Rubio, le plan d’autonomie proposé par Rabat reste “sérieux, crédible et réaliste”, soit les trois adjectifs préférés du Département d’État depuis 2020. L’époque Trump ? Toujours en vigueur sur ce point. Et peu importe si cela agace à l’est, le cap est maintenu.
Les États-Unis ont d’ailleurs rappelé leur volonté de “faciliter les discussions”. Entendez : faire asseoir tout le monde autour d’une table, mais en prenant soin de placer le plan marocain au centre de la nappe.