Les récentes intempéries qui ont balayé le nord du Maroc ont suscité des inquiétudes chez les producteurs de fruits rouges et d’avocats. Mais contrairement aux craintes initiales, les dégâts restent limités. Si quelques chutes de fruits ont été enregistrées, la récolte se poursuit et la demande, boostée par le Ramadan et un retard des avocats péruviens, fait grimper les prix.
Des pertes maîtrisées malgré la tempête
Les rafales de vent et les pluies abondantes ont particulièrement touché la région de Larache, principal bassin de production. Pourtant, les dégâts restent contenus. « Nous craignions une répétition de la tempête Bernard, mais Jana s’est révélée bien moins violente. Les pertes n’excèdent pas 10% des fruits encore sur les arbres », rassure Yassin Chaib, PDG de Mavoca, cité par FreshPlaza.
Les conditions météorologiques ont même apporté un avantage inattendu : une pluviométrie bénéfique dans un pays frappé par la sécheresse. « Les zones les plus proches de la côte atlantique ont été légèrement impactées, mais dans l’ensemble, la production nationale n’est pas menacée », ajoute-t-il.
Une récolte qui s’accélère, des prix en hausse
Avec 15 à 20% des avocats encore sur les arbres, les producteurs accélèrent la récolte, retardée depuis plusieurs semaines dans l’espoir d’une amélioration des prix. Ce pari semble payant. La demande reste forte, notamment en raison d’un retard dans l’arrivée des avocats péruviens sur le marché.
« Actuellement, les prix sont 20 à 30% plus élevés qu’au début de la saison. Les fruits restants sont de gros calibres et la récolte devrait s’achever d’ici trois semaines maximum », détaille Chaib.
Avec une qualité de production améliorée et des pertes limitées entre 10 et 14%, le marché marocain profite de cette dynamique. À l’approche du Ramadan, la demande locale soutient encore plus la hausse des prix, confirmant une fin de saison prometteuse pour les producteurs d’avocats.
