L’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) s’apprête à lancer un appel d’offres pour le déploiement de la 5G au Maroc. Un projet qui suscite l’intérêt des grands acteurs mondiaux, européens, américains et chinois. Parmi eux, Huawei semble déjà en position de force, grâce à sa collaboration avec Maroc Telecom et Orange Maroc.
Selon Africa Intelligence, cette bataille commerciale reflète une lutte d’influence entre Washington et Pékin. Les États-Unis tentent de freiner l’expansion de Huawei en Afrique, mais leurs efforts semblent peu efficaces face à l’implantation croissante du groupe chinois sur le continent.
L’enjeu va bien au-delà du secteur des télécoms. Le Maroc, qui accueillera la CAN 2025 et co-organisera le Mondial 2030, mise sur la 5G pour moderniser ses infrastructures. L’objectif est ambitieux : couvrir 25 % de la population d’ici 2026 et 70 % en 2030, avec une priorité aux villes hôtes des compétitions.
Mais le projet s’inscrit aussi dans une dynamique internationale plus large. Avec un accord de libre-échange entre Rabat et Washington, les investissements chinois au Maroc échappent en partie aux restrictions imposées par les États-Unis. Une situation qui inquiète Washington, mais qui ouvre la voie à une présence chinoise renforcée dans le secteur des télécommunications marocaines.
Le Plan national de développement du haut et très haut débit a déjà permis de couvrir 99 % du territoire en 2G, 3G et 4G entre 2018 et 2024. La deuxième phase, qui s’inscrit dans la stratégie Maroc Digital 2030, vise à connecter 1 800 nouvelles zones rurales d’ici 2026.
