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Maes, rappeur sous mandat d’arrêt, interpellé à Casablanca après avoir quitté Dubaï

Par Lesinfos -le -modifié le :

Maes, rappeur sous mandat d’arrêt, interpellé à Casablanca après avoir quitté Dubaï
Le rappeur français Maes, de son vrai nom Walid Georgey, a été interpellé à Casablanca le 18 janvier dernier. Installé à Dubaï depuis fin 2022 pour échapper à des menaces dans son quartier de Sevran (Seine-Saint-Denis), l’artiste de 30 ans faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la justice française en octobre 2023.

Son départ pour le Maroc coïncide avec une visite officielle du ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, dans les Émirats arabes unis, laissant penser à une fuite précipitée pour éviter une possible arrestation.

 

Selon des sources locales, Maes est visé au Maroc par une enquête pour enlèvement et séquestration. Toutefois, son avocate française, Me Diane de Condé, contactée par Le Nouvel Observateur, n’a pas confirmé cette information. Cette arrestation marque un nouveau chapitre dans les démêlés judiciaires du rappeur, déjà condamné en France en 2015 pour trafic de stupéfiants et en 2024 à 10 mois de prison pour violences en réunion.

 

En France, son nom est régulièrement cité dans des enquêtes sur des règlements de compte liés au trafic de drogue, notamment par la brigade criminelle de la préfecture de police de Paris. En juin 2024, il avait été condamné par défaut après avoir échappé à son procès pour une agression survenue en 2018 à la sortie d’un studio parisien.

 

Installé à Dubaï depuis plus de deux ans, Maes a souvent expliqué que son départ était motivé par des menaces et tentatives de racket dans sa cité. « On a brûlé des voitures utilisées dans mes clips par jalousie. On a essayé de me racketter, alors que d’habitude c’est moi qui fais ça aux autres », plaisantait-il dans une interview en février 2023. Sa vie dans l’Émirat était marquée par une mise en scène de luxe, entre bolides, soirées extravagantes et désert.

 

Cette arrestation à Casablanca met également en lumière les limites de la coopération judiciaire entre les Émirats arabes unis et la France. Malgré la nomination d’un magistrat de liaison et les efforts de Gérald Darmanin pour renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent lié au trafic de drogue, les extraditions depuis Dubaï restent rares. Les narcotrafiquants et criminels recherchés continuent souvent de trouver refuge en Algérie ou au Maroc.


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