Cinq mois après la suspension de leur grève, les étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie remontent au front. Dans une lettre ouverte adressée au ministre de la Santé, la Commission nationale des étudiants (CNEMEP) reproche au ministère de ne pas avoir tenu ses engagements.
À travers ce courrier, les représentants des étudiants dénoncent un retard inquiétant dans la mise en œuvre des mesures convenues. Ils pointent notamment l’absence de revalorisation des indemnités journalières, toujours plafonnées à 21 dirhams, malgré les promesses faites à l’issue de la longue grève de 2023.
La CNEMEP évoque un climat de tension qui gagne du terrain dans les facultés. Elle rappelle que l’accord conclu en novembre dernier prévoyait non seulement des améliorations concrètes, mais aussi une meilleure implication des étudiants dans les réformes à venir.
Aujourd’hui, les étudiants dénoncent une mise à l’écart et une « sourde oreille » du ministère. Ils alertent sur un risque d’escalade, si aucune réponse « rapide, concrète et responsable » n’est apportée dans les jours à venir.
La grève suspendue en novembre avait marqué l’histoire du pays. Lancée en décembre 2023, elle avait duré près d’un an, devenant le plus long mouvement estudiantin jamais enregistré au Maroc. Parmi les revendications centrales figurait le rejet de la réforme réduisant la durée de formation de sept à six ans. L’accord avait abouti à l’exclusion des quatre promotions antérieures à la réforme, entérinée par la décision n°2175.22 publiée au Bulletin officiel.