Mais à la veille du grand rendez-vous, une polémique a éclaté autour du changement d’horaire de la rencontre. Initialement prévu à 20 h, le coup d’envoi a été avancé à 15 h, une décision qui a visiblement irrité le staff marocain. Le sélectionneur Nabil Baha n’a pas caché son mécontentement en conférence de presse : « Habituellement, une finale se joue en soirée. Là, c’est le match pour la 3e place qui est programmé à 20 h, tandis que la finale est avancée à 15 h. C’est un changement de dernière minute auquel nous devons nous adapter. »
Malgré cette contrariété, le coach se montre confiant. Il compte sur la maturité mentale de ses joueurs et leur expérience des matchs en journée avec leurs clubs pour gérer ce paramètre. Il souligne également l’importance du soutien du public, qui aurait été plus nombreux en soirée : « Il ne s’agit pas seulement du climat, mais aussi de la présence de nos supporters, qui sont habitués à venir en nombre en soirée. »
Sur le plan sportif, les Lionceaux pourront s’appuyer sur un collectif solide et une ligne offensive percutante. Des joueurs comme Ilyas Belmokhtar, Abdellah Ouazane, Moncef Zekri ou encore Ziyad Baha sont prêts à faire trembler les filets maliens. Mention spéciale au gardien Chouaïb Bellaârouch, véritable héros de la demi-finale face à la Côte d’Ivoire et dernier rempart rassurant de cette équipe.
Le Mali, de son côté, arrive avec un parcours impressionnant. Les Aiglonnets ont d’abord écarté la Tunisie en quarts, avant de s’imposer face au Burkina Faso. Une équipe physique, technique, et redoutable dans les duels, que les Marocains connaissent bien. Nabil Baha compte bien utiliser les précédentes confrontations comme source d’analyse stratégique : « Il faudra identifier leurs points faibles et corriger nos erreurs. Même si chaque match est différent, la philosophie du football malien reste souvent la même. »
En plus du titre continental en jeu, les Lionceaux ont déjà validé leur qualification pour la Coupe du monde U17 qui se jouera au Qatar, en terminant premiers du groupe A et en atteignant les quarts de finale. Une preuve supplémentaire de la montée en puissance de cette génération prometteuse du football marocain.
En attendant, c’est un tout autre défi qui les attend : ramener le trophée à la maison, après avoir échoué en finale lors de la précédente édition face au Sénégal. Cette fois, avec le soutien du public à Mohammedia, les Lionceaux veulent rugir plus fort.