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Face aux velléités algériennes, le Maroc défend son caftan à l’UNESCO

Par EL BARHRASSI Meryem -le

Face aux velléités algériennes, le Maroc défend son caftan à l’UNESCO
Après les tentatives algériennes de s’approprier le caftan de Fès, le Maroc riposte sur le terrain diplomatique. Le dossier d’inscription à l’UNESCO est désormais officiel. Objectif : préserver un savoir-faire pluriséculaire et le protéger des récupérations culturelles.

Le Royaume a déposé un dossier complet auprès de l’UNESCO pour inscrire le caftan marocain au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Une démarche entamée depuis 2021 et désormais finalisée, avec en toile de fond les velléités d’appropriation de la part d’Alger.

 

Ce dossier, intitulé « Art, tradition et savoir-faire du caftan marocain », s’accompagne d’un inventaire minutieux : vidéos, images, témoignages, et contributions de créateurs issus de Fès, Rabat, Marrakech, Azemmour, Casablanca ou encore Tétouan. Il retrace l’ancrage territorial, historique et artisanal de cette pièce maîtresse de la mode traditionnelle marocaine.

 

Un patrimoine vivant et partagé

 

Le caftan, porté autant par les femmes que les hommes, est décrit comme le fruit d’une transmission vivante et continue. Il se décline selon les régions, les occasions, les âges et les genres. Chaque élément – broderie, passementerie, boutons, coupe – reflète une identité locale et un art ancestral.

 

Le dossier met en avant cinq écoles historiques de fabrication : Fès, Rabat-Salé, Marrakech, Tétouan et Oujda, toutes mobilisées pour documenter le processus de création. Des artisans – tisserands, brodeuses, tailleurs – y témoignent de leur engagement pour sauvegarder ce patrimoine vivant.

 

Préserver l’authenticité, défendre l’origine

 

Le dépôt intervient dans un climat tendu entre le Maroc et l’Algérie. En 2023, Alger a tenté d’inclure des caftans marocains dans son propre dossier pour l’inscription d’habits traditionnels algériens. Un geste perçu comme une manœuvre de réappropriation culturelle.

 

La réponse marocaine vise à reconnaître officiellement l’origine du caftan et à renforcer les mécanismes de transmission. Les créateurs et communautés concernées ont exprimé leur consentement écrit, comme l’exige l’UNESCO.

 

Une inscription attendue pour 2025

 

Le caftan marocain devrait être examiné pour inscription en 2025. Si la validation est obtenue, le Royaume verra un de ses emblèmes vestimentaires protégés sur la scène internationale.

 

Derrière l’apparat, c’est toute une stratégie culturelle qui se dessine : faire rayonner un artisanat d’exception, affirmer une souveraineté culturelle et répondre aux tentatives de détournement patrimonial. Le caftan, plus que jamais, devient un symbole de résistance douce.


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