Après plusieurs semaines sous tension, les prix des légumes de base s’assouplissent légèrement. Au marché de gros de Casablanca, la pomme de terre s’affiche entre 2 et 3,80 dirhams le kilo, tandis que la carotte reste stable autour de 1,20 à 2,30 dirhams. La tomate, très surveillée, oscille entre 1,50 et 4,80 dirhams, sans hausse marquée.
Mais tout n’est pas au vert. L’oignon sec, toujours aussi volatil, plafonne entre 8 et 11,50 dirhams, plombant encore le budget des ménages. Les courgettes remontent à 5 dirhams, tandis que les aubergines et les concombres se maintiennent dans une fourchette plus clémente, autour de 1,50 à 2,50 dirhams. En somme, un léger mieux… sauf pour ceux qui aiment le tajine à l’oignon.
Fruits : le goût du luxe
Côté fruits, les étiquettes continuent de grimper. L’avocat reste hors d’atteinte pour de nombreux portefeuilles, à 40 dirhams le kilo. Les bananes locales cèdent quelques dirhams, mais peinent à descendre sous les 8 à 11 dirhams, tandis que les importées flirtent avec les 17.
La pomme importée, quant à elle, varie fortement selon la provenance : de 13 à 23 dirhams, un grand écart qui confirme sa dimension semi-premium. Les figues, malgré leur statut de produit local, se négocient encore jusqu’à 15 dirhams le kilo. Résultat : le fruit reste un plaisir sélectif.
Viandes : mission impossible
Si les légumes tentent de rassurer, les viandes continuent leur ascension. Le bœuf atteint 92 dirhams le kilo, et le mouton grimpe à 120 pour les pièces les plus prisées. Autant dire que la cuisine familiale se heurte à des choix difficiles.
Entre produits frais sous pression et viande aux sommets, le panier moyen continue de refléter les déséquilibres agricoles et logistiques, avec un impact direct sur les assiettes marocaines.