L’affaire Salma refait surface. Deux ans après avoir été condamnée à deux mois de prison ferme et à 50 000 dirhams de dédommagement, la mise en cause a été de nouveau arrêtée, mardi 9 avril, par la police de Marrakech. En cause : la diffusion de vidéos contenant des menaces explicites à l’encontre de Salma, son ancienne camarade de classe et victime dans le dossier initial.
Alertées par ces publications, les autorités ont immédiatement engagé de nouvelles poursuites judiciaires. Le parquet a ordonné une enquête approfondie confiée à la police judiciaire, en vue d’un possible renvoi devant les juges pour incitation et menaces réitérées.
L’affaire a rapidement pris de l’ampleur sur les réseaux sociaux. Le hashtag #كلنا_سلمى (« Nous sommes tous Salma ») a émergé, porté par des internautes dénonçant l’inefficacité des sanctions prononcées en 2022. Pour beaucoup, la peine initiale ne reflétait ni la gravité de l’agression, ni la persistance des menaces.
Des voix s’élèvent désormais pour réclamer une protection renforcée pour la victime, mais aussi une réponse judiciaire ferme face à ce qu’elles perçoivent comme un harcèlement prolongé.