Depuis la capitale égyptienne, Emmanuel Macron a tenu à réaffirmer la position française sur le conflit à Gaza. Aux côtés du président Abdel Fattah al-Sissi et du roi Abdallah II de Jordanie, le chef de l’État français s’est opposé « fermement à tout déplacement de population » palestinienne. « Gaza comme la Cisjordanie ne doivent faire l’objet d’aucune annexion », a-t-il déclaré.
Cette prise de parole s’inscrit dans un front commun avec les capitales arabes contre les pressions américaines. Washington pousse, via un plan controversé, à transférer les Gazaouis vers les pays voisins, notamment l’Égypte et la Jordanie. Une idée que Macron rejette, jugeant ces transferts contraires au droit international et dangereux pour la stabilité régionale.
Cessez-le-feu et aide humanitaire au cœur des priorités
Le président français a également condamné la reprise des frappes israéliennes sur Gaza, qui ont tué des civils depuis la fin de la trêve le 18 mars. Il a salué les efforts de médiation de l’Égypte et appelé à un cessez-le-feu « immédiat » et au rétablissement des corridors humanitaires, alors que la bande de Gaza reste en état de siège.
Macron a affirmé son soutien au plan arabe présenté par Le Caire et Amman, basé sur le refus de l’annexion et le respect de la souveraineté palestinienne. Il a par ailleurs réitéré l’exclusion du Hamas de toute future gouvernance à Gaza, tout en soulignant que la solution ne peut venir que d’un règlement politique global.
Rafah et la diplomatie humanitaire
Ce mardi, Emmanuel Macron devrait se rendre à Al-Arich, près du point de passage de Rafah. Une visite hautement symbolique, dans le but d’appeler à la réouverture de cette voie stratégique pour l’acheminement de l’aide. Le président a insisté sur l’urgence d’un accès humanitaire face à la famine qui menace des centaines de milliers de civils.
À l’heure où Benyamin Netanyahou s’apprête à rencontrer Joe Biden à Washington, Paris, Le Caire et Amman envoient un signal clair : pas de paix durable sans respect du droit des Palestiniens à vivre sur leur terre. La diplomatie française entend peser pour freiner les ambitions unilatérales et remettre les Nations unies au cœur de la solution.