Alors que le monde se remet à peine de la pandémie de Covid-19, un nouveau coronavirus refait surface et attire l’attention des chercheurs. Baptisé HKU5-CoV-2, ce virus a été identifié chez des chauves-souris et présente une structure proche du Sars-CoV-2, responsable de la pandémie de 2020. Son apparition ravive les craintes d’une nouvelle zoonose, ces maladies transmises de l’animal à l’homme.
Selon une étude publiée dans la revue scientifique Cell, ce virus appartient au sous-genre Merbecovirus, tout comme le Mers-CoV, qui avait causé une épidémie mortelle en 2012 avec un taux de létalité de 35 %. Les chercheurs ont découvert que le HKU5-CoV-2 utilise la protéine ACE2, la même porte d’entrée cellulaire que le Sars-CoV-2, pour pénétrer les cellules humaines. Des tests en laboratoire ont montré qu’il pouvait infecter certains tissus respiratoires et intestinaux, mais son potentiel de transmission reste à déterminer.
Derrière cette découverte, une équipe de chercheurs chinois, menée par la virologue Shi Zhengli, figure de l’Institut de virologie de Wuhan, déjà impliqué dans les recherches sur le Covid-19. Plusieurs laboratoires chinois, notamment à Guangzhou, ont mené des études pour évaluer les risques associés à ce nouveau virus.
Si, pour l’instant, aucun cas humain n’a été détecté, certains experts appellent à la prudence. La faible affinité du HKU5-CoV-2 avec les cellules humaines limiterait sa transmission, mais le risque d’une mutation ne peut être écarté. Face à cette incertitude, les scientifiques insistent sur l’importance d’une surveillance accrue des virus émergents pour anticiper toute menace pandémique.