Les forces de police de Marrakech ont frappé un grand coup contre la prostitution en ligne. Mardi, le service de lutte contre les bandes criminelles a procédé à l’arrestation de sept personnes, soupçonnées d’exploiter un réseau de proxénétisme à travers des plateformes numériques. Âgés de 25 à 43 ans, les suspects, dont quatre femmes, sont poursuivis pour établissement d’un lieu de débauche et incitation à la prostitution.
L’enquête, menée sous la supervision du parquet compétent, a été déclenchée après la détection d’annonces suspectes sur un site web administré depuis un pays d’Afrique subsaharienne. Ces publications, ciblant la ville de Marrakech, proposaient des services sexuels déguisés.
Les investigations ont permis aux forces de l’ordre d’identifier les individus impliqués et de les interpeller dans un appartement, où du matériel compromettant a été saisi, notamment des préservatifs et une somme d’argent suspectée de provenir de cette activité illégale.
Ce coup de filet s’inscrit dans une vaste campagne menée par la Sûreté nationale pour démanteler les réseaux de prostitution en ligne. Quelques semaines auparavant, une opération similaire avait été menée à Kénitra. Le 21 janvier, les forces de l’ordre y avaient infiltré un réseau actif sur des applications mobiles. Se faisant passer pour des clients, les enquêteurs avaient remonté la trace des organisateurs, arrêtant plusieurs suspects et localisant un appartement dédié à ces activités sous couvert de massages à domicile.
Face à l’essor de ces réseaux sur le web, les autorités redoublent d’efforts pour les traquer. Grâce aux outils de cybersurveillance, la police multiplie les opérations pour identifier les plateformes illégales et remonter jusqu’aux organisateurs. L’enquête sur l’affaire de Marrakech se poursuit afin de démanteler toute la structure et d’interpeller d’éventuels complices encore en fuite.