Depuis hier, les fumeurs constatent une nouvelle augmentation des prix des cigarettes chez les buralistes. Les tarifs de certains paquets ont grimpé de 1 à 2 dirhams, conformément aux décisions de la commission d’homologation des prix des produits de tabac manufacturé, placée sous la tutelle du ministère des Finances.
Cette hausse s’inscrit dans un plan de réforme fiscale amorcé en 2022 et visant à augmenter progressivement la Taxe intérieure de consommation (TIC) sur le tabac jusqu’en 2026. L’objectif : harmoniser les niveaux de taxation, réduire les écarts de prix entre les marques low-cost et premium, et garantir des recettes fiscales supplémentaires.
Une réforme fiscale sur plusieurs années
Depuis 2022, le schéma de taxation prévoit un relèvement progressif de la TIC. La quotité spécifique, fixée à 100 dirhams pour 1.000 cigarettes en 2022, doit atteindre 550 dirhams en 2026. Par ailleurs, le minimum de perception passera de 710,2 dirhams à 953 dirhams sur la même période.
Ces ajustements visent également à limiter la consommation de cigarettes, notamment des produits à bas coût, en rendant leur accès plus coûteux. Une stratégie qui mêle considérations fiscales et préoccupations de santé publique.
Entre santé publique et recettes fiscales
Avec cette nouvelle hausse, les autorités espèrent non seulement générer des recettes supplémentaires pour le Trésor, mais aussi freiner la consommation de tabac. En augmentant les prix, elles visent à sensibiliser les fumeurs aux impacts sanitaires, tout en réduisant l’écart entre les différentes gammes de produits disponibles sur le marché.
Pour les fumeurs, cette hausse marque un nouveau coup dur, après des années de revalorisation régulière des prix. Reste à savoir si ces mesures auront un effet dissuasif ou si elles inciteront certains consommateurs à se tourner vers des produits de contrebande, un problème récurrent sur le marché marocain.