Les ennuis s’accumulent pour la famille Alj. Quelques jours après l’arrestation de Mhamed Alj, fils du président de la CGEM, pour une affaire de viol à Casablanca, une autre affaire vient ternir l’image du clan. Cette fois, la police a mené une descente dans une usine du groupe Unimer, propriété de Saïd Alj, cousin de Chakib Alj.
Selon des informations rapportées par Yabiladi, l’opération fait suite à la découverte de 3,6 tonnes de résine de cannabis au port de Casablanca. L’enquête révèle que la drogue, dissimulée dans un conteneur destiné à la Belgique, aurait été empaquetée dans les locaux de l’usine Unimer à Jorf El Youdi, près de Safi.
Des perquisitions sous haute tension
Jeudi, vers 15 heures, les forces de l’ordre de Casablanca et de Safi ont investi l’usine. Le site a été bouclé pendant plusieurs heures pour une perquisition approfondie, qui s’est poursuivie jusqu’à minuit. Vendredi matin, les enquêteurs étaient de retour pour approfondir leurs investigations.
Les interrogatoires se sont multipliés. Le directeur général de l’usine et le chef de l’unité de production ont été auditionnés. L’agent en charge du dédouanement du camion transportant le conteneur suspect a également été convoqué.
Complicité ou négligence ?
L’enquête s’oriente désormais vers deux pistes : une éventuelle complicité de l’entreprise ou une négligence dans le contrôle des opérations logistiques. Selon les premiers éléments, la cargaison contenait 20 tonnes de farine de poisson, dans lesquelles la drogue aurait été dissimulée.
Des hypothèses suggèrent que des intervenants externes auraient utilisé les installations de l’usine pour dissimuler la drogue. La responsabilité de l’importateur belge, destinataire du conteneur, fait également l’objet d’investigations. Contacté par Yabiladi, le groupe Unimer n’a pas souhaité commenter l’affaire. Un employé a mis fin à l’appel après avoir pris connaissance des questions.
Cette descente marque un nouveau coup dur pour la famille Alj, déjà sous le feu des critiques. Alors que les enquêtes se poursuivent, le groupe Unimer devra répondre à des interrogations qui risquent d’ébranler davantage sa réputation.