Un drame a secoué l’hôpital Moulay Youssef de Rabat dans la nuit du 10 décembre. Quatre patients du service de réanimation ont perdu la vie après une coupure de courant. Trois d’entre eux, sous ventilation artificielle, sont morts par asphyxie faute d’assistance respiratoire. Le quatrième, transféré en urgence dans un autre service, est décédé quelques heures plus tard.
Le ministère de la Santé a réagi rapidement. Une commission d’inspection a été dépêchée sur les lieux pour déterminer les circonstances de ces décès jugés "préoccupants". Selon une source de la direction régionale, l’hypothèse d’une erreur humaine est avancée, écartant pour l’instant des défaillances purement techniques.
Des mises en garde ignorées
Ce drame intervient un an seulement après la réouverture de l’hôpital Moulay Youssef, reconstruit sur instructions royales. Depuis, cette structure fait face à une forte pression, amplifiée par la fermeture du CHU Ibn Sina pour reconstruction. Des cadres médicaux avaient pourtant alerté sur la nécessité de sécuriser les services critiques, comme la réanimation, en demandant l’installation d’un générateur électrique dédié. Ces avertissements n’ont pas été suivis d’effet.
Des sources évoquent également une installation électrique en sous-capacité, incapable de supporter l’ensemble des équipements nécessaires, alimentant ainsi les doutes sur la fiabilité des infrastructures.
Ce n’est pas le premier incident dans cet hôpital. Il y a quelques semaines, un incendie s’était déclaré dans un scanner, alimentant les inquiétudes sur la sécurité des installations.