Beyrouth a vécu l'une de ses nuits les plus terribles. Des bombardements israéliens d'une rare intensité ont secoué la banlieue sud de la capitale, envoyant des vagues d'explosions qui ont fait trembler les bâtiments et retenti jusque dans les alarmes des voitures. Le ciel était chargé de fumée épaisse, signe d'une nouvelle escalade dans le conflit. Selon une source proche du Hezbollah, ces raids, au nombre de 11, sont les plus violents à ce jour, frappant des zones densément peuplées et aux abords de l’aéroport international de Beyrouth.
L'armée israélienne reste silencieuse sur cette attaque, tandis que les médias israéliens rapportent que l'objectif principal était Hashem Safieddine, un haut responsable du Hezbollah. Aucun commentaire officiel du Hezbollah concernant son sort n'a été fait pour le moment. L'armée israélienne a néanmoins confirmé avoir éliminé Mohammad Rashid Sakafi, un autre cadre stratégique de l'organisation, lors d'une frappe ciblée.
Parallèlement, Israël a frappé le poste-frontière de Masnaa, un point névralgique entre le Liban et la Syrie, coupant une route essentielle pour des centaines de milliers de réfugiés. Depuis le début de l’escalade, plus de 300 000 personnes, principalement syriennes, ont traversé cette frontière pour fuir les bombardements.
Le ministre libanais des Travaux publics a dénoncé ces frappes, confirmant qu'un cratère de quatre mètres de large s'était formé près du poste-frontière. Israël accuse le Hezbollah d'utiliser ce passage pour acheminer du matériel militaire. « Nous ne permettrons pas la contrebande d’armes », a affirmé un porte-parole de l’armée israélienne.
Au sol, la crise humanitaire s’aggrave. Les abris sont pleins à craquer, et les réfugiés, qui fuient par milliers, dorment désormais en plein air, exposés à l'arrivée de l’hiver.
