Après le Stade Mohammed V, c'est donc au tour de Larbi Zaouli de rejoindre le club très sélect des infrastructures sportives gérées par Sonarges. Mais ce transfert de pouvoir ne se fait pas sans remous. Le président de la commune de Aïn Sebaâ, Youssef Lahsinia, a déjà montré les crocs, dénonçant une véritable "mainmise" de l'entreprise publique sur un stade qu'il considère comme un lieu social et de proximité. Pour lui, confier la gestion à Sonarges, c’est risquer de couper les habitants de leur terrain de jeu favori.
Lahsinia a également levé le drapeau rouge sur un autre problème : la sécurité. Selon une commission, qui a inspecté le stade en juin 2022, Larbi Zaouli ne répond tout simplement pas aux normes pour accueillir des matchs d’envergure nationale ou internationale. Alors, pourquoi mettre un tel équipement entre les mains de Sonarges ? Mystère.
Le projet de convention qui sera soumis aux élus lundi prévoit une scission de la gestion. Sonarges prendra en charge le stade principal et ses installations internes, tandis que la commune de Aïn Sebaâ conservera la gestion du terrain annexe. Une sorte de compromis… mais suffira-t-il à apaiser les tensions ?
En attendant, le stade Larbi Zaouli, récemment rénové et agrandi, devrait accueillir temporairement les matchs du Raja et du Wydad, le temps que le Stade Mohammed V termine sa cure de jouvence. On espère que cette transition se fera sans accroc, pour le bien du football casablancais… et des fans, bien sûr.
