La Chambre criminelle de première instance chargée des crimes financiers près la Cour d’appel de Casablanca a condamné, mercredi, Abdellah Boudrika à cinq ans de prison ferme. Promoteur immobilier, il a été reconnu coupable de faux et usage de faux dans une affaire de promesse et de contrat de vente d’un terrain à Bouskoura. Deux autres accusés, un entrepreneur et un adoul, ont écopé de la même peine.
L’affaire ne s’arrête pas là. Un notaire a été condamné à six ans de prison, tandis qu’un intermédiaire et un héritier ont écopé chacun de quatre ans. Une sentence qui marque une étape clé dans la lutte contre les fraudes foncières, un phénomène qui gangrène le secteur immobilier.
Tout a commencé avec une enquête de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) sur un différend foncier à Tit Mellil. Des soupçons ont rapidement émergé concernant des transactions frauduleuses à Bouskoura, mettant en lumière des irrégularités dans la documentation des ventes.
Ce n’est pas la première fois qu’Abdellah Boudrika fait face à la justice. En décembre dernier, il avait déjà été condamné à six ans de prison dans une autre affaire foncière. Un dossier qui continue d’alimenter les interrogations sur les pratiques frauduleuses dans le secteur immobilier au Maroc.