Le Maroc est en deuil après le décès de Mustapha Zaâri, un monument des arts scéniques, du cinéma et de la télévision. L’artiste s’est éteint mardi, emporté par une longue maladie qu’il avait affrontée avec courage.
Figure populaire et aimée, Mustapha Zaâri a conquis les cœurs des Marocains grâce à son talent inné pour la scène et son humour subtil et intelligent. Avec un don précoce pour l’art, il a su illuminer le paysage artistique marocain, mêlant simplicité et profondeur dans ses performances.
Son nom est indissociable de certains des moments les plus mémorables de l’histoire des arts au Maroc. Avec des duos légendaires tels que Dassoukine, Bziz et Baz, ou encore Kachbal et Zerouale, Zaâri a contribué à bâtir l’univers humoristique et théâtral marocain. Ses collaborations, comme celles dans Ajil et Foulane ou Karzaz et Mahrach, témoignent de son empreinte indélébile dans le patrimoine culturel national.
Mais Mustapha Zaâri n’était pas qu’un humoriste. Il a également excellé dans des rôles dramatiques, offrant des performances poignantes qui résonnent encore dans les mémoires. Son rôle dans le film Hors Zone de Noureddine Douguenna reste particulièrement marquant. Ce long-métrage, qui aborde des thématiques sensibles telles que la maltraitance et l’abandon des parents, a permis à l’artiste de montrer une autre facette de son immense talent.
En quittant la scène, Mustapha Zaâri laisse un vide immense dans le cœur de ses proches, de ses collègues et de son public. Mais son héritage artistique, riche et intemporel, continuera de briller, inspirant les générations futures et rappelant à tous la grandeur de son génie créatif.