Le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a présenté, mardi à la Chambre des Conseillers, les principaux amendements apportés au projet de loi de finances 2025. Entre réforme fiscale, révision des taxes et soutien au développement territorial, voici les grandes lignes de ce PLF.

Le projet de loi de finances 2025 s'inscrit dans une dynamique de réforme globale visant à moderniser le cadre fiscal et à encourager une relance économique inclusive. En présentant les amendements, Fouzi Lekjaa a mis en avant des mesures ambitieuses destinées à alléger la pression fiscale, soutenir les collectivités territoriales et améliorer la compétitivité des entreprises. Ces ajustements, adoptés en majorité par la Chambre des représentants, reflètent les priorités stratégiques du gouvernement pour renforcer la résilience du Maroc face aux défis économiques mondiaux.

Réforme de l’impôt sur le revenu : plus d’équité fiscale 

Fouzi Lekjaa a annoncé des ajustements majeurs concernant l’impôt sur le revenu (IR). Le seuil d’exonération a été relevé à 40.000 dirhams par an, exemptant ainsi les salaires mensuels inférieurs à 6.000 dirhams. Une réduction des taux pour les tranches supérieures a également été adoptée, offrant un allègement fiscal aux contribuables.

Des mesures en faveur des familles ont été introduites avec une hausse des réductions pour charges familiales, passant de 360 à 500 dirhams par personne à charge. Les bons de restauration fournis par les employeurs voient leur plafond augmenter à 40 dirhams par jour, avec une possibilité de paiement électronique. Ces réformes visent à alléger la pression fiscale et à encourager la consommation.

TVA et soutien aux collectivités : une dynamique renforcée 

Pour 2025, une exonération temporaire de TVA est prévue sur l’importation de certains produits agricoles et animaux vivants, afin de stabiliser les prix et assurer un approvisionnement régulier du marché.

Lekjaa a également souligné l’augmentation de la part de la TVA allouée aux collectivités territoriales, qui passe de 30 à 32 %. Ce geste s’inscrit dans une logique de renforcement du développement territorial et de soutien aux projets locaux.

Nouvelles dispositions douanières : sanctions et exemptions 

Des modifications douanières ciblées ont été intégrées. Le droit d’importation sur le miel en vrac a été réduit de 40 à 2,5 %, tandis que celui sur les câbles à fibres optiques a été relevé à 17,5 %. Une nouvelle infraction liée à l’utilisation non justifiée de sceaux douaniers a été introduite, accompagnée d’une réduction des sanctions sur certaines infractions.

Pour faciliter les importations agricoles, le droit d’importation sur une quantité limitée d’animaux vivants sera suspendu en 2025. Ces mesures visent à équilibrer les intérêts économiques tout en répondant aux besoins du marché.

Taxe sur la consommation : des ajustements stratégiques 

Concernant la taxe intérieure sur la consommation (TIC), une imposition de 50 dirhams par unité a été instaurée sur les cigarettes électroniques non rechargeables. Une nouvelle infraction liée au non-respect des marques fiscales sur le gasoil et l’essence a également été ajoutée, renforçant les contrôles sur la distribution de ces produits.