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Polisario et Alger : quand les manœuvres diplomatiques tombent à plat

Par E.M -le

Polisario et Alger : quand les manœuvres diplomatiques tombent à plat
La rencontre entre Brahim Ghali, chef du Polisario, et António Guterres, secrétaire général de l’ONU, expose les limites des stratégies d’Alger pour légitimer le Polisario sur la scène internationale.

Le 2 septembre, Brahim Ghali, leader du Polisario, a rencontré António Guterres lors des célébrations du 25e anniversaire du référendum d’autodétermination d’une nation insulaire. Cette rencontre, orchestrée par l’Algérie, visait à renforcer la reconnaissance internationale du Polisario. Alger, fidèle soutien du mouvement, multiplie les efforts pour positionner le Polisario comme une entité légitime, tout en cherchant à miner les intérêts du Maroc dans la région.

 

Ghali a profité de cet entretien pour relancer son appel à élargir le mandat de la MINURSO afin d’inclure la surveillance des droits de l’homme. Cependant, cette demande se heurte à la réalité des abus documentés tant du côté algérien que du Polisario. Plusieurs rapports internationaux dénoncent les violations des droits de l’homme commises par les deux parties, notamment dans les camps de Tindouf.

 

Droits de l'homme : l'argument qui se retourne contre Alger

 

L’Algérie fait face à de vives critiques concernant son traitement des migrants et les abus perpétrés à Tindouf, où les habitants sont soumis à diverses formes de pression. Le Polisario n’échappe pas non plus aux accusations d’organisations de défense des droits de l’homme, qui pointent du doigt les abus commis dans les camps qu’il administre.

 

Sur le plan économique, la bataille diplomatique menée par l’Algérie aux côtés du Polisario vise également à entraver les efforts marocains pour développer les ressources du Sahara. Cette stratégie cherche à affaiblir la souveraineté du Maroc tout en réduisant sa compétitivité économique, mais elle se heurte aux avancées significatives du Royaume.

 

Le Timor Oriental, une scène symbolique mais pas convaincante

 

Le choix du Timor Oriental pour cette rencontre n’est pas anodin. Ce pays, qui a lui-même lutté pour son indépendance, apporte un soutien symbolique au Polisario. Cependant, malgré les efforts d’Alger pour élargir le cercle des pays reconnaissant le mouvement séparatiste, le nombre de ces alliés reste limité, et leur influence, marginale.

 

À l’approche de la publication du rapport de Guterres au Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara, cette rencontre semble offrir une lueur d’espoir à Alger et au Polisario. Mais la réalité est tout autre : les progrès du Maroc dans la région ont rendu cette lutte vaine. La diplomatie prudente des Nations Unies, illustrée par l’absence de déclaration officielle de Guterres après cette rencontre, montre que les manœuvres d’Alger et du Polisario peinent à faire bouger les lignes.

 

Diplomatie silencieuse, mais bruyantes maladresses

 

La rencontre s’est déroulée dans une atmosphère de diplomatie silencieuse, sans déclaration publique de Guterres. Cette prudence traditionnelle de l’ONU contraste avec les manières parfois brutales des représentants algériens et du Polisario, comme en témoigne l’incident survenu à Tokyo lors de la TICAD. Ces écarts révèlent un manque de respect des protocoles diplomatiques, soulignant encore davantage l’isolement de ces acteurs sur la scène internationale.


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