Au centre de Sidi Allal El Bahraoui, un audacieux projet de construction d'un café sur un rond-point a déclenché une vive controverse. La construction de ce café à deux étages a suscité l'indignation des habitants et des internautes marocains, qui y voient une "aberration architecturale" et une "privatisation illégale" d'un bien public.
Sur les réseaux sociaux, la communauté locale ne cache pas son mécontentement. Le café, rapidement devenu un symbole de discorde, est au cœur d'accusations ciblant les pratiques des autorités locales. L'Agence urbaine de Khémisset, qui aurait approuvé le projet, fait l'objet de critiques virulentes, les citoyens l'accusant de "complicité" et de "favoritisme", mettant en doute l'intégrité des élus locaux.
Face à ce qu'ils qualifient d'"anarchie urbanistique", les habitants ont appelé à une intervention urgente du ministre de l'Intérieur pour préserver l'espace public et assurer le respect de la loi.
En défense, des membres du conseil communal tentent de dissiper les inquiétudes. Ils assurent que le projet est "légal" et que le propriétaire du café détient toutes les autorisations nécessaires. "Ce projet, qui comprend non seulement le café mais aussi des villas et un hammam, a été conçu il y a environ 15 ans", expliquent-ils. Ils précisent également que le rond-point contesté ne se trouve pas sur une artère principale mais dans un quartier résidentiel nommé Riad 1.
L'affaire, qui a rapidement capté l'attention bien au-delà de Sidi Allal El Bahraoui, soulève des interrogations cruciales sur la gestion des espaces publics, la transparence des décisions administratives et le respect des normes légales au Maroc, mettant en lumière les défis de l'urbanisme moderne dans le pays.
