L’enquête menée après le séisme d’Al Haouz a mis en lumière des cas d’escroquerie visant les habitants touchés par la catastrophe. Selon Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, des entrepreneurs et agents d’autorité ont profité de la situation pour abuser de la confiance des sinistrés.
À Douar Bouzouq (Aït Mellou), un entrepreneur a escroqué 18 bénéficiaires des villages Taghzout et Tinmel en ne respectant ni les contrats signés ni les normes techniques. À Douar Tassa Ouirkan (Ouirgane), un second entrepreneur est accusé de pratiques similaires à l’encontre des habitants de Douar Al Arab (Asni) et fait l’objet d’un avis de recherche. À Béni Mellal, un troisième entrepreneur n’a pas honoré ses engagements avec neuf bénéficiaires des douars Tinzart, Mrigha Aloulia et Laâzib.
Les victimes ont été invitées à déposer des plaintes pour enclencher des poursuites judiciaires.
Le rôle de certains agents d’autorité a également été pointé du doigt. Un caïd local et deux agents auraient recommandé des entrepreneurs douteux. Bien que le caïd ne figure pas dans les plaintes officielles, les agents ont été entendus et ont justifié leur rôle comme une simple facilitation des travaux de reconstruction.
Par ailleurs, un moqaddem à Douar Mrigha est accusé d’avoir demandé de l’argent à des citoyens en échange de promesses d’accès aux aides. Il a été démis de ses fonctions dès le 2 décembre 2024.
Le ministre de l’Intérieur a assuré que des sanctions strictes seront appliquées à l’encontre des responsables. L’objectif est de garantir la transparence des opérations, d’éviter les retards dans la reconstruction et de préserver les droits des citoyens. Les autorités locales suivent de près ce dossier pour empêcher de nouveaux abus.