Sans précédent, la candidature conjointe du Maroc, du Portugal et de l'Espagne pour l'organisation de la Coupe du monde 2030, annoncée par le Roi Mohammed VI en mars dernier, a marqué l'histoire du football, donnant un nouveau rayonnement international au Royaume. Dans un entretien à la MAP, le président de la Fédération portugaise de football, Fernando Gomez, met en avant les points forts de ce dossier tripartite ainsi que la valeur ajoutée du Maroc, qui a accumulé une grande expérience lors de ses précédentes candidatures.
Pour cette candidature tripartite, chaque pays va contribuer à la réussite de cette initiative commune. A votre avis, que peut offrir le Maroc ?
Il faut, d'abord, noter que ce dossier constitue un événement historique, car ce sera la première fois que des pays de différents continents soumettront une candidature conjointe. Outre la proximité géographique, les relations historiques et l'engouement pour le football dans les trois pays ont rendu possible cette initiative.
Cette candidature promet un mélange de cultures et d'influences diverses, une excellente organisation, des infrastructures déjà disponibles et une hospitalité chaleureuse. Nous avons des opportunités uniques qui nous permettent d’envisager avec impatience d’organiser la Coupe du monde 2030, le plus grand événement du sport mondial.
Pensez-vous que la proximité géographique entre les trois pays voisins et l'expérience accumulée par le Maroc lors de ses candidatures précédentes renforcent les chances de ce dossier conjoint ?
Le Maroc est aux portes de l'Europe alors que le Portugal et l'Espagne sont les pays européens les plus proches de l'Afrique. C'est cette proximité, qui n’est pas seulement géographique, qui nous a permis de présenter cette candidature. L'organisation de la Coupe du monde 2030 en Espagne, au Maroc et au Portugal permettra de jouer le football simultanément sur deux continents et sur des distances plus courtes que celles que parcourront de nombreuses équipes, lors de la prochaine Coupe du monde aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Un élément important non seulement pour les équipes participantes, mais aussi pour les fans du ballon rond.
Nous disposons d'infrastructures exceptionnelles, non seulement sur le plan sportif, mais aussi dans tous les autres domaines que requiert l'organisation d'une telle compétition, et surtout, un savoir-faire organisationnel reconnu dans le monde entier.
Quelle est la valeur ajoutée que représente cette candidature tripartite ?
Le Portugal a organisé un Championnat d'Europe tandis que l'Espagne a organisé la Coupe d'Europe et la Coupe du Monde. Doté d’une grande expérience accumulée lors de ses candidatures précédentes, le Maroc apporte, de son côté, une valeur ajoutée que nous devons apprécier et sur laquelle nous devons capitaliser. Notre dossier offre une riche complémentarité qui nous place clairement comme le meilleur candidat pour abriter cet événement planétaire, et je n'ai aucun doute là-dessus.
Comment évaluez-vous les chances de cette candidature conjointe face aux autres dossiers ?
Nous ne sommes ni sûrs du nombre des dossiers ni des candidats présumés. Tout ce que nous savons jusqu'à présent, c'est qu'il y a deux candidatures officielles: la nôtre et celle de l'Amérique du Sud. En tout cas, ce n'est pas à nous de faire des comparaisons. Il appartiendra aux fédérations ayant le droit de vote d'évaluer les mérites de chaque dossier. Nous promettons, cependant, de présenter la meilleure offre : un portefeuille solide, complet et définitivement rentable.
Comment comptez-vous renforcer davantage cette candidature conjointe ?
Juillet prochain est la date limite de soumission des candidatures. Ce que je peux dire en ce moment, c'est que nos fédérations de football respectives travaillent sans relâche pour qu'au moment du vote, personne ne doute que notre candidature soit la meilleure option pour accueillir la Coupe du monde 2030.