Mercredi, le tribunal de première instance de Casablanca a ordonné la mise en détention provisoire de Reda Bouzidi, connu sous le pseudonyme « Ould Chinouiya ». Le YouTubeur est accusé de diffamation, d’atteinte à la vie privée et de diffusion de fausses allégations via les réseaux sociaux. Les charges incluent également des accusations d’incitation au désordre et de menaces envers une institution sécuritaire.
L’audience a été marquée par un incident : l’accusé, sous tension, se serait effondré en pleine salle, selon des témoignages relayés par Hespress. Quelques heures auparavant, il affichait pourtant une assurance provocante sur les réseaux sociaux, se comparant à "Superman".
Une enquête qui s’élargit
La Brigade nationale de la Police Judiciaire (BNPJ) poursuit ses investigations sur des enregistrements audio attribués à Bouzidi et diffusés sur TikTok. Ces enregistrements pourraient impliquer l’influenceur dans des affaires de trafic d’êtres humains. Une expertise technique est en cours sur ses téléphones portables pour confirmer ou infirmer ces soupçons.
Dans cette affaire, une autre accusée, Fatima Amziouq, alias « Bent Abbas » sur TikTok, a également été placée en détention provisoire. Le duo est désormais incarcéré à la prison d’Ain Sebaâ, dans l’attente des conclusions de l’enquête.
Cette affaire soulève à nouveau le débat sur l’utilisation des plateformes numériques pour diffuser des contenus nuisibles. Alors que les influenceurs continuent d’élargir leur audience, les dérives liées à la diffamation, aux menaces et aux atteintes à la vie privée se multiplient, mettant en lumière la nécessité d’un encadrement plus strict.
Pour Reda Bouzidi, l’avenir semble incertain. Le tribunal devra trancher sur une série d’accusations qui pourraient entraîner des conséquences judiciaires lourdes. Affaire à suivre...